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C’est l’aube et c’est déjà le soir.
Il y a ta voix dans le
miroir.
Flaque de néon froissée sur
flaque de Seine fripée.
Etranges blasons frappés au
sceau de cire bleue,
A l’ombre des quais
silencieux.
Quelques larmes d’ardoise
aux ailes des nuages
Et l’étang devient
murmures, lanterne de fête chinoise.
L’aube
change.
Rives en noir et blanc
revêtant les couleurs de l’instant.
Le soir sort du cycle
millénaire, se pend aux feux
Des péniches, Vieux dragons
de pastel écaillé de lumière.
L’acier du ciel se trouble
et ton sourire caresse
L’étrave du
fleuve.
Phares au loin se sauvant.
Nuit que la lueur attend.
Aube et soir se confondent.
C’est l’éternité.
Une vie, douce aquarelle,
qui lance aux branches de la ville,
Sa moisson de fruits
éphémères,
Son diadème sur parure
d’épines gelées.
Ta voix mouillée caresse le
bout de mes doigts
Et j’écoute ton cœur,
doucement, contre moi.