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16 janvier 2019 3 16 /01 /janvier /2019 11:55
  • Eiji Koshikawa, écrivain et journaliste japonais, est né à Yokohama le 11 août 1892... presque un siècle après Alexandre Dumas, le père des 3 mousquetaires et puisqu'on parle de généalogie littéraire, Walter Scott, géniteur d'Ivanoe est de 1771 et celui de Don Quichotte, Cervantès voit le jour en 1547.
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  • Pourquoi rapprocher ces 4 auteurs né dans différents pays à des époques tellement différentes ? Les hommes d'épée... les chevaliers, les militaires... car enfin quelle différence existe t il entre un chevalier, un mousquetaire et un samouraï (qu'on appellera ronin lorsqu'il n'a pas de maître, qu'il n'est pas inféodé a un seigneur) ? Tous ont un uniforme plus ou moins « blindé », tous aiment la bagarre, la guerre, les duels et tous les 4 ont un code de l'honneur pas tellement éloigné les uns des autres nonobstant leur éloignement géographique...
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  • La seule différence, c'est que le lecteur européen connaît Don quichotte, d'Ivanoe ou d'artagnan mais peu, très peu connaisse Shinmen Takezo dont le nom se transforme au fil des pages, en Miyamoto Musashi, samouraï japonais ayant réellement existé entre 1584 et 1645 et fut maître bushi, philosophe et grand bretteur, le plus grand de l'histoire du japon. ( nous ne sommes pas loin d'une autre grande figure du panthéon littéraire français...Cyrano de Bergerac, militaire, écrivain et philosophe, qui exista également et fut sublimé par Rostand )
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  • Comme tant d'autres écrivains dans le monde occidental, aux XIXème et début du XXème siècle, Yoshikawa, déjà célèbre écrivain japonais, publie, tout d'abord en feuilleton dès 1935 puis en édition de librairie en 1971 (traduit en français et édité chez Balland en 1983), la biographie romancé de ce samouraï Miyamoto Musashi. C'est une œuvre colossale de près de 1500 pages qui sera éditée à 120 millions d'exemplaires et va créer le mythe dans lequel se reconnaisse aujourd'hui encore le peuple japonais. ( notons que 1500 pages n'est pas une longueur de texte exceptionnelle pour le Japon ; dès l'an mil, les monogataris (les « dits ») atteignent souvent des longueurs d’une vingtaine de volumes!) bien que, a contrario, ce soit développée depuis 1945, une tendance à publier des textes très courts, d'une centaines de pages, situés à mi chemin de la nouvelle et du roman ( cf kawabata, Inoue, Aki shimazaki et même Mishima...)
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  • Cette biographie romancée est déclinée sur 2 tomes :
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  • la pierre et le sabre (T1)

  • la parfaite lumière (T2)

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  • Avant de parler de ces 2 livres, il faut parler de l'auteur si peu connu en Europe.
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  • Car enfin qui était Eiji Yoshikawa ?
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  • Eiji Yoshikawa est né dans une famille de la petite bourgeoisie de Yokohama le 11 août 1892. Son père ayant été ruiné à la suite de transactions malheureuses, le petit Eiji doit dès l'age de 11 ans, travailler. Travail dur, épuisant sur les docks du port de sa ville natale qui l’empêche de suivre une scolarité normale. A 18 ans, il est victime d'un très grave accident sur les quais ; il frôle la mort et se remet avec difficulté. Aussi, il décide d'abandonner ce milieu et ce travail physiquement éprouvant et dangereux. Il part pour Tokyo où il débute l'apprentissage du métier de « laqueur ». Parallèlement, il commence à se faire connaître des milieux littéraires sous le nom de « Kijiro » en composant des haïkus comiques .
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  • Sa véritable carrière d'homme de lettres débute à 20 ans par la publication de textes dans plusieurs revues de la capitale. D'emblée, sa production littéraire est prodigieuse tant en volume qu'en qualité... Très vite on le surnommera le « Victor Hugo japonais ». Dès 1914, il reçoit plusieurs prix littéraires( notamment pour « le dit d'Enishima »)
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  • Son inspiration, il la trouve dans les écrits classiques japonais et chinois (tel « le dit d'Heike », « le dit de Gengi » ou « au bord de l'eau »).
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  • En 1923, année du grand tremblement de terre de Kanto, il épouse yasu Akazawa et change d'appartement en restant toujours à Tokyo. Il publie quelques textes pour des périodiques.
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  • En 1930, il traverse une phase d’auto-introspection : il prend 19 pseudonymes différents.
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  • Il change à nouveau de style et en 1935, il commence à publier en feuilleton la vie de Musashi qui connaît d'emblée un très vif succès.
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  • En 1937, il part en Chine comme correspondant de guerre au front. Il divorce et se remarie avec Fumiko ikido .
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  • Entre 1937 et 1947, il continue à témoigner tant par ses écrits littéraires que par son métier de journaliste. En 1947, après la défaite du Japon, il cesse brutalement d'écrire. Ce silence, étonnant chez lui, dur 3 ans.
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  • En 1950 et jusqu'à sa mort le 7 septembre 1962 (il a 70 ans lorsqu'il succombe à un cancer) il va travailler sur une œuvre classique prodigieuse, plongeant ses racines aux cœur de l’extrême orient : « Le dit d'Heike ».
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  • il est temps maintenant de parler de cette fabuleuse (bien que romancée) biographie de notre samouraï : Musashi.
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  • « la pierre et le sabre » et « la parfaite lumière »
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  • LA VIE DE MUSASHI / UN RAPIDE SURVOL DU LIVRE
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  • De quoi est il question durant ces 1500 pages ? Contrairement à « sans tambour ni trompette » ainsi intitulé par son auteur car il n'y était question ni de tambour, ni de trompette, il y a dans ce roman un peu de pierres (notamment celles qui ont été utilisées pour l'édification d'EDO futur TOKYO), beaucoup, beaucoup de sabre et d'une lumière si pure qu'il lui fallut une vie pour en trouver la clarté.
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  • L'histoire débute en 1600 de notre ère. Tazeko/Musashi et son ami Mutahachi reprenne conscience entouré d'une véritable boucherie de cadavres finement hachés ou au contraire complètement démantibulés, sur le champ de bataille de Sekigahara, bataille importante pour le Japon.
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  • C'est dans ce monde en pleine mutation, entouré d'amis et d'ennemis, que Musashi va poursuivre sa quête pour devenir le meilleur escrimeur du Japon, allant de duel en duel, d'école de sabre en école de sabre et de temple en temple pour se perfectionner. S'il devient effectivement maître incontesté « es-sabre », il comprend que la « voie du sabre » ( on dirait aujourd'hui « bushido » faisant ainsi un splendide contresens, le terme « bushido » n'est apparut qu'au début du 20 ème siècle) discipline exigeante et épouvantablement ardue, mène..., de par son éthique, à la lumière... La fin du roman le montre vainqueur du duel qui l'oppose à son rival de toujours et partant vers une vie de sagesse , de méditation et d'étude, « happy end »
  •  conforme à ce que la véritable biographie de l'escrimeur nous enseigne... »
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  • L'EPOQUE DU LIVRE /
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  • Cette histoire se déroule très largement entre 1580 et 1640... c'est à dire à la fin du moyen age japonais. C'est la bataille de Sekigahara en 1600 qui constitue, après la victoire de Tokugawa Ieyasu, l'acte de naissance du Japon. Unifié, débarrassé des guerres civiles qui ont ravagées pendant des siècle les différentes provinces de l'archipel et structuré par une société dont les classes hermétiques sont strictement hiérarchisées, le Japon devient pour presque 2 siècles et demi une nation forte économiquement, socialement et culturellement parlant ,cela sous l'égide du shogun Tokugawa et de sa descendance, en fidélité « relative » à l'Empereur.
  • Cela se fait au prix de mesures drastiques :
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  • Éradication de la chrétienté et élimination physique des chrétiens

  • fermeture des frontières sur l'étranger. Le Japon vit en autarcie et les contacts avec l'étranger, qui, pour le fret commercial, ne passent que par le port de Nagasaki sont sévèrement contrôlés par le gouvernement.

  • Perte de l'influence des membres du clergé et notamment du bouddhisme surtout au début de cette période, au profit des cultes traditionnels (futur shinto) et surtout du confucianisme dont la vitalité doit être soulignée.

  • Chute de la puissance de la noblesse notamment dans le sud du pays (Osaka,Kyoto, …) . Les grandes familles tombent dans la ruine et les descendants doivent chercher d'autres moyens que les faits d'armes pour tenter de regagner leur statut d'autrefois. Ces descendants, dans leur grande majorité, étaient guerriers et dirigeaient l'armée de leur clan ; ils deviennent cadres dirigeant notamment dans la haute administration ou moines.

  • Les guerriers, et notamment les samouraïs, faute de combats liés aux guerres civiles sont « licenciés » par leur maître et doivent partir sur les routes où ils deviennent des « rônins », guerriers sans emploi prêt au pire et au meilleur pour survivre. Ils deviennent soit des bandits de grands chemins, soit des êtres animés des meilleurs sentiments pour retrouver un statut d'homme libre. Beaucoup se font moine, d'autres deviennent négociant, les derniers créent des écoles ou des académies d'escrime pour perpétuer l'esprit du combat. (Mushama descendant d'une grande famille déchue, était l'un de ses samouraïs sans emploi, devenu « ronin... ») Enfin, beaucoup deviennent des administrateurs, des fonctionnaires ou des commis de l’État. Ils gèrent, souvent avec conscience et habileté, les affaire du shogun et de l'empire.

  • C'est surtout la classe des marchands, des artisans et des négociants qui profitent de cette période de calme et de paix où les famines et les épidémies sont, certes, pas totalement éradiquées mais mieux anticipées. Ils s'enrichissent en gardant le contrôle de l'économie . Ainsi s'érigent de grandes cités (Kyoto, Osaka dans le centre du pays, Edo, (le futur Tokyo, résidence du shogun de de l'empereur, plus au nord est, que l'on voit se construire dans le livre.) Les transports terrestres et maritimes sont améliorés et favorisent la circulation des hommes et des marchandises.

  • L'instruction gagne l'ensemble des classes... les guerriers (voir supra), les marchands et négociants et aussi, dans une moindre mesure, les paysans.

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  • L'ensemble de ces paramètres favorise l'émergence d'une nouvelle culture ; l'imprimerie se développe et une intense activité artistique se développe notamment dans les lieux de divertissement, de théâtre et de plaisir... autant de gisements d'inspiration permettant l'émergence d'une littérature originale puisque coupée des influences du monde extérieure. C'est vers 1644 que naît Basho, fils de samouraï (décidément), moine (?) mais surtout poète itinérant qui fut le plus grand, le créateur de l'art de l'haiku dont il fixa les règles toujours en vigueur aujourd'hui.
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  • AUTOUR DE MUSASHI / AMIS ET ENNEMIS
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  • On a vu l'économie générale du livre qui raconte la vie de cet escrimeur « de génie, ». On a vu, rapidement, le cadre historique dans lequel il évoluait. Voyons à présent , ses fréquentations, qui, amis ou ennemis, l'entourent.
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  • On imagine bien que, sur 1500 pages, l'apparition plus ou moins longue de personnages constituant la foule certes anonyme, mais montrant les habitudes de vie de l'époque. Sous ce titre, le livre est une mine d'or pour reconstituer cette sortie du moyen age japonais. Ainsi des moines, des combattants, des artisans, des négociants, des paysans, des seigneurs (daimo, shoguns,...) des prostituées, des vieux et des vieilles, des enfants, des adolescents, tout un peuple vient nous parler de la vie politique, économique, sociale, artistique et religieuse de ce pays si loin et si proche du notre. Les coutumes, les lois, la justice, les pratiques religieuses, funéraires ou maritales, les superstitions et les légendes de ce qui devient le Japon apparaissent au gré des épisodes, des tableaux qui se succèdent, reproduisant avec vérité, la vie dans ce début du 17 ème siècle japonais.
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  • Autour de Musashi, on trouve, dans le 1er cercle, 5 personnages principaux :
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  • Mutahachi, l'ami des 1er jours. Dès le début du livre, c'est lui qui reprend connaissance au coté de musashi, sur le champ de bataille évoqué précédemment ; c'est lui qui se cache avec l'escrimeur dans une maison dont les habitantes et notamment une jeune veuve, les accueillent (!) pour les soustraire à la captivité voire à la mort car ils sont dans le camp des vaincus... il trahira rapidement Musashi en refusant de regagner quand cela est possible sa ville d'origine et la fiancé qui l'attend

  • Otsü, la voilà justement, la jeune fille très pure, très belle et promise à l'ami défaillant qui a décidé de rester et de vivre avec la veuve, la paix revenue. Les fiançailles sont rompues et elle tombe amoureuse de Musashi, bel escrimeur qui lui remonte le moral par sa seule présence et dont elle admire la force morale et... physique. Elle le poursuit tout au long des 1500 pages car Musashi ne veux pas s'encombrer d'une femme et ainsi se détourner de sa recherche, de sa quête de la voie du sabre, de sa morale du parfait samouraï, seul passeport possible pour faire retrouver à sa famille le lustre d’antan. Il part en voyage d’école de sabre en école de sabre, de combat en combat et de temple en temple... Il la fuit mais rassurons les âmes sensibles ,cela s'arrange à la fin du tome I puis à la fin du tome II … (quoique...?)

  • Totaro. C'est un jeune garçon qui veut devenir samouraï et qui, pour cela, s'impose, après moult épreuves, comme l'élève (lire le complice) de Musashi et par là même occasion, l'ami d'Otsu qu'il suivra dans sa filature de l'escrimeur. C'est l’élément comique, plein d'humour, malin et parfois balourd, du livre, un peu comme Planchet, le valet de D'Artagnan.

  • Osugi, la mère de Mutahachi. C'est la parfaite mégère qui veut la mort de Musashi et accessoirement d'Otsu qui, pour elle, ont trahi son fils en rompant les fiançailles de ce dernier avec Otsu. Avec Gion, son mari, elle va poursuivre le samouraï, de ville en ville et d'auberge en auberge, pour le vilipender, le trahir, appeler à le faire condamner voire le tuer de sa propre main. Il faut noter un point crucial du livre : elle est bouddhiste et elle appelle ces préceptes religieux pour justifier et, au delà l'aider, dans ses intentions homicides. Ainsi que dit supra, 1600 au Japon, c'est justement l'époque où le clergé bouddhiste perd son influence. Tant à la cour et qu'auprès auprès du peuple, les moines passent désormais pour de fieffés escrocs... les cultes traditionnels (tel le shintoïsme par exemple) mais aussi le confucianisme tendent à gagner l'influence que le bouddhisme à perdu. Osugi est forcement la méchante sorcière, comme, au demeurant, Taiken, qui s'impose auprès de Musashi, se veux un guide spirituel et un maître à penser aux méthodes parfois cruelles... mais n'est en fait qu'un personnage cynique et un peu paillard (on pense à Rabelais)

  • Kojiro, samouraï lui également et ennemi implacable de Musashi . Il appartient à une école d'escrime rivale, ridiculisée par Musashi. Ce sera l'adversaire du dernier grand duel que livrera notre héros à la fin du tome II.

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  • L'ART DE L'ECRIVAIN
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  • On ne raconte pas une telle biographie romancée qui s’étend sur 1500 pages. C'est un roman de capes et d'épées ( ou plutôt de kimonos et de sabres) qui procède de la même technique romanesque que Ivanoe , D'Artagnan ou Don Quichotte. On avance par bond ; l'histoire progresse sans que l'on sache exactement où l'on va ou plutôt ou l'auteur veut en venir. L'objectif, atteindre la « voie du sabre » est pour nous occidentaux du XXIème siècle, un objectif incertain voire improbable. La seule chose qui soit certaine, c'est que ce n'est pas l'argent ou les honneur de la Cours qui intéressent Musashi, c'est une vie consacrée à l'honneur, à l'honneur de samouraï.
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  • Tout tient grâce au style, aux mots de l'auteur qui alterne les tableaux rudes, sans concession,de combats et de duels sanglants et les séquences plus zen, plus romantiques. Il alterne la truculence avec la délicatesse. Ce style souple et sonnant juste permet de passer de scènes épouvantables de bataille où les cadavres démembrés et éviscérés jonchent le sol a la description d'une fête entre amis dans un bordel ou dans un logis de paysans pauvres, d'une pauvreté incroyable sur une campagne désolée. La bataille semble sortir « de guerre et paix », les tableaux de paysannerie sont typiquement balzaciens. Il n'y a ni rupture, ni césure.
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  • Et les séquences se multiplient ; on est sur une autoroute littéraire haute en verbe et souvent tout en sous entendus... ainsi à la fin du tome I, impossible d'entendre clairement que Musashi et Otsu ont fait l'amour. On le pense mais rien n'est sur. Chaque scène, chaque tableau se termine sur une note de tendresse ou au contraire d'horreur, d'humour ou de drame et entretien un suspense très moderne qui fait que l'on se hâte de repartir très vite à la séquence suivante, un peu comme dans les albums de Tintin où chaque page s’achève sur une case qui, entretenant l'action, fait qu on va vite à la page suivante. Pas étonnant que l’œuvre ait été transcrite en manga.
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  • Le récit est linéaire et très facile à suivre. On est sous le charme, on ne s'ennuie jamais. Parfois vu le nombre de personnages et surtout le fait que les personnages, même principaux, changent de nom, on se perd un peu. Mais vite on rattache les wagons... même s'il faut un peu revenir en arrière... et le livre se lit tellement vite que ce n'est pas bien grave.
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  • Un dernier mot sur la description des combats... et notamment sur ce qui nous apparaît à nous occidentaux comme des exagérations. C'est violent. Même si les sabres d’entraînement sont en bois, il y a des morts. Des têtes, des bras ou des jambes volent, coupés net. Cette scène improbable où Musashi rencontre toute une école d'escrime, dans un village, soit presque 100 personnes n'est pas réaliste... elle l'est autant que la scène du film « Mon nom est personne » où l'un des héros, jack Beauregard joué par Henri Fonda, tue, protégé par un simple remblai de chemin de fer, dans le désert, une troupe de 100 cavaliers avec son seul fusil. Autre parallèle , autre western, réalisé par Sergio Leone celui là ; le duel de la fin du « bon, de la brute et le truand », dans le cimetière, d'une impossible durée et d'une musique qui vient d'autre part, ou chaque geste des combattants est décomposé, chaque reflet du soleil sur les colts rendu, où les participants veillent au moindre détail en tournant autour de l’arène pour éviter d'avoir le soleil dans l’œil.... nous retrouvons la même lumière, la même concentration, la même précision des combattants où la position des pieds sur le sol et des main sur la poignée des sabres ( ou la gâchette des revolvers) est minutieusement décrite.... et où brusquement le coup fatal est porté ( ou est tiré) comme un naja qui porte l'estocade... oui on retrouve à 4 siècles d’écart, la même démarche de créateur pour ces 2 duels …celui de Musashi contre Kojiro et celui du bon contre La brute ( A moins que ce ne soit le Truand... Je n'ai jamais su)
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  • Oui, quel que soit l'angle d'attaque (attirance pour l'escrime, l'art du sabre, la philosophie zen ou bouddhiste...), c c'est un incontournable roman pour qui veut comprendre un peu le Japon d'hier, d'aujourd'hui (de demain !). Un petit morceau d'explication rode dans ces pages. Un petit morceau seulement car pour les occidentaux que nous sommes, il sera toujours impossible d’appréhender complètement ce pays étrange et merveilleux : le Japon.
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  • © 2019 J. Famchon 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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