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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 13:48

Voir le jour se lever

Et mes rêves se diluer.

Il y a, dans le ciel, un gout de nuit

Qui ne veux pas s’en aller.

Apprendre la mort de mon premier amour,

Sur un faire-part de papier journal

Ephémère et dérisoire.

Voir ainsi ma jeunesse s’éloigner

Comme une ile noyée

Du brouillard des années passées

Vivre sa vie, éternel sans papier,

Sur une coquille de noix, chahutée…

De mille naufrages, être rescapé

Et remonter, sans gouvernail, un fleuve

Dont le timonier sans boussole

Est un homme de paille.

Suivre le destin lunatique

D’une erratique croisière,

Autour de balises inutiles et sans lumière

Se dire que, décidément,

Le café n’a aucun gout ce matin

Et, entendant le chat sous l’édredon

Caresser de sa patte

Ses oreilles de velours….

Comprendre que la journée insipide

Sera longue jusqu’au soir

Car, en plus, il va pleuvoir.

Lastirokoi  © 2012

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commentaires

M
<br /> Emouvant, votre partage, qui vient nous chercher dans ce qu'il y a de plus fragile chez l'humain et le désarroi que nous pouvons tous percevoir. C'est vrai que lire le nom d'un(e)<br /> aimé(e) lointain(e) en rubrique des disparus a quelque chose de brutal.<br /> <br /> <br /> Je vous envoie mes amitiés.<br />
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